Seleccionado olímpico!!!!
- Samuel Hernanz
- 21 avr. 2012
- 5 min de lecture
Hola a todos,
¡Ya está, dentro de 100 dias estaré en los juegos olimpicos! Es un gran alivio, fue una etapa muy dura de superar. Tras un invierno duro, con poca sensibilidad en el agua, conseguí volver a encontrar la confianza pocos días antes las pruebas de selección.
Empecé muy bien las pruebas, ganando las dos primeras mangas. Un gran paso, ya que me quedaba ganar solo una de las cuatro restantes.
En estas condiciones no es siempre evidente cómo gestionar la tercera manga, la del día siguiente.“¿Arriesgo?, ¿Aseguro?” finalmente… “no me puedo permitir asegurar conociendo el nivel de los demás”. Hago una manga muy rápida pero al querer atacar demasiado, ¡a veces te sales! Así, con una penalización de 50 segundos, me veo relegado a la última posición de esta manga.
Tengo que volver a concentrarme, sé que estoy muy cerca de alcanzar mi sueño pero hay que remar bien.
La cuarta manga fue un combate contra mí mismo. Las primeras paladas son muy importantes, pero en las primeras puertas no me noto muy bien; siento que mi piragua no desliza como de costumbre y los brazos cada vez me pesan más. Llego a una maniobra clave del circuito caracterizada por los remontes 6 y 7; las corrientes son muy inestables y aleatorias, cometo un error, pierdo el equilibrio y me vuelco. Bajo el agua, parece que el tiempo se para, pienso “ya esta, no pasaré la puerta”. Cuando mis ojos vuelven a ver la luz, me doy cuenta de que puedo todavía pasar la puerta, unas paladas fuertes y por fin la puerta esta detrás mio. No hay que pensar mas, sigo, tengo agua en los ojos, no respiro bien, me cuesta encadenar las puertas siguientes. He perdido tiempo, lo sé, pero hay que luchar, los cálculos son para después. Intento centrarme y vuelvo a encontrar una buena trayectoria. Me queda poco pero mi error se hace notar cada vez un poco más. Las últimas puertas son un sufrimiento. El sprint final llega, los brazos agarrotados, cabeza abajo, doy todo lo que me queda. La meta pasada, levanto la cabeza, miro el crono y veo que el tiempo no esta tan mal. Faltan 3 palistas por bajar, tengo que ganar para obtener mi ticket para los Juegos. Empieza esta interminable espera. Llegan uno por uno pero ¡mi tiempo no ha sido superado!
Me siento ahora mas liberado y tranquilo. Puedo abordar el siguiente periodo con serenidad. Me he tomado unos días de descanso para evacuar el estrés acumulado desde estos tres últimos meses y volver a empezar sobre una buena base de trabajo con las pilas recargadas a tope.
Aprovecho para felicitar a los palistas españoles que han realizado unas pruebas de selección muy buenas. Me han ayudado a superarme y no habría llegado a este nivel sin ellos.
Agradezco a todos los que me han ayudado a superar esta etapa. Muchísimas gracias a los entrenadores del Equipo Sénior que me han apoyado mucho, los patrocinadores, a mi familia, y a los fisios/osteópatas que me siguen y que realizan un trabajo estupendo.
Gracias a toda la gente que me apoya tanto en los buenos momentos como en los momentos mas difíciles.
Samu.
(Abajo, el video de mi mejor manga de la semana, la quinta,)
Salut à tous,
Ca y’ est c’est fait ! Dans exactement 100 jours je serais aux jeux Olympiques ! C’est un grand soulagement, ce fut une étape extrêmement dure à passer.
Après un hiver froid, difficile, et avec de mauvaises sensations dans mon bateau, j’ai réussi à reprendre confiance quelques jours avant les piges.
La semaine des courses de sélections je me suis senti très bien dans ma tête, dans mes bras et dans mon kayak !
Dès le premier jour, je réussis à naviguer à mon meilleur niveau, ce qui me permet de gagner les 2 premières manches ; un grand pas puisque alors, il ne me restait plus qu’à gagner une manche sur les 4 restantes. (cf. système de sélections espagnoles)
Dans ces conditions ce n’est pas toujours facile d’aborder la 3ème manche, celle du lendemain. « J’attaque ? J’assure ? » Puis… « Je ne vais tout de même pas me la jouer petit bras ! » C’est beaucoup trop risqué quand on connait le niveau de la concurrence. Je fais une des manches les plus rapides de ma carrière mais à trop vouloir attaquer, des fois, on sort ! J’écope d’un 50 de pénalité (non franchissement de porte= 50 sec de pénalité) et finis donc, dernier de cette manche. Il faut se re-concentrer, le bonheur est au bout de la pagaie, mais tout reste à faire.
La 4eme manche sera un combat contre moi-même. Les premiers coups de pagaie sont toujours importants, mais là, dans les 5 premières portes, je ne me sens pas au top, mon bateau ne glisse pas aussi bien que d’habitude, mes bras sont plus lourds. J’arrive dans une des figures clés du parcours : deux portes en remontée 6 et 7. Les courants sont instables et aléatoires, je fais une grosse erreur, perds l’équilibre et me retourne. Sous l’eau le temps s’arrête, je me dis que c’est foutu, je n’arriverai pas à avoir la porte. Quand mes yeux retrouvent la lumière je me rends compte que je peux encore franchir la 7, je donne quelques gros coups de pagaie et ça y’ est la porte est passée. Je repars avec de l’eau plein les yeux, je suis essoufflé, j’ai du mal à cadrer les portes suivantes. J’ai perdu du temps mais il ne faut pas se poser de questions, les calculs c’est pour après. Je me reconcentre et retrouve de bonnes trajectoires. Mon erreur a laissé des traces, je suis épuisé, les portes s’enchaînent dans la souffrance. Le sprint final arrive, je n’ai plus de bras, je donne tout, la tête enfoncée, le coup de pagaie haché, je franchis la ligne d’arrivée, lève la tête, le chrono n’est pas si mal. Il reste 3 concurrents et il faut gagner pour décrocher le ticket olympique, ils arrivent tour à tour, la difficulté du parcours a laissé des traces pour eux aussi, et aucun n’améliore mon chrono.
Je me sens désormais plus libéré et vois les choses plus sereinement pour la suite. J’ai pris quelques jours de vacances pour évacuer les 3 derniers mois de stress et repartir sur de bonnes bases.
Félicitations aux kayakistes espagnols qui ont fait de bonnes piges et qui m’ont aidé à me surpasser, je n’aurai surement pas atteint ce niveau sans eux.
Merci à tous ce qui m’ont aidé à franchir cette étape : les partenaires, les entraineurs de l’équipe, ma famille, Dolors la kiné/ostéo de l’équipe, et Stéphane qui m’aide énormément tant sur le plan physique que sur la préparation mentale, un grand merci à HPCK (Hautes-Pyrénées canoë-kayak), ils ont fait un travail de pro sur la préparation terminale, et merci à tout ce qui m’encourage et sont présent dans les bons et les moins bons moments.
Sam.
La vidéo de ma meilleure manche des piges (la 5eme):
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